Protection de l’Église

Motif iconographique

L’image de dévotion de la Vierge de miséricorde, confondue à la fin du Moyen Âge avec celle de la Vierge au manteau, dérive de visions relatées dans des récits et développées par l’exégèse dès la fin du VIe siècle, et rendues populaires à partir du XIIIe siècle par les ordres cistercien et dominicain. Aux ordres religieux abrités par le manteau, ou pallium, de la Vierge se substitue par la suite l'ensemble de l'humanité aspirant au salut. La Vierge de Ravensbourg (Bade-Wurtemberg) attribuée à Michel Erhart, tient de ses deux mains les bords de son manteau écartés ; dans les plis de l’étoffe, les fidèles en prière, enveloppés comme dans le sein maternel, s’y réfugient pour obtenir sa protection. Le manteau constitue à la fois un périmètre définissant un espace de sécurité et une zone de contact dont le mécanisme de protection spirituelle et juridique peut s’apparenter à celui des reliques ou au droit d’asile dans les églises.


Rédaction

Louise-Élisabeth Queyrel (avec la participation de Pierre-Marie Sallé) / Direction scientifique : Sébastien Biay, Isabelle Marchesin


Pour citer la page

Collectif OMCI-INHA, Louise-Élisabeth Queyrel (avec la participation de Pierre-Marie Sallé) / Direction scientifique : Sébastien Biay, Isabelle Marchesin, « Protection de l’Église » in Ontologie du christianisme médiéval en images, consulté le 21 novembre 2024, https://omci.inha.fr/s/ocmi/item/162