Salut par la providence
Thématique iconographique
Le salut de l’homme s’inscrit dans la providence divine dès la Chute. La succession des alliances réalisées entre Dieu et son peuple jalonnent l’Ancien Testament (ou Ancienne Alliance) avant de trouver leur accomplissement dans l’alliance scellée par le sacrifice du Christ. La lecture de l’histoire sainte décline donc en permanence l’action prévoyante de Dieu, providence venant de pro-videre : voir en avant, prévoir, mais également pourvoir.
Le salut est d’abord considéré comme un don reçu de Dieu, que l’homme accepte ou non. L’image médiévale donne à voir les étapes de ce salut donné progressivement, mais jamais totalement jusqu’à l’avènement du Christ. Dans les scènes de la Chute, la promesse d’une rédemption peut ainsi être perceptible à travers différents motifs qui évoquent le futur retour de la vie.
Différents moments de l’Ancien Testament sont l’occasion d’une alliance renouvelée de Dieu et des hommes, comme l’épisode de Noé ou celui de Moïse au Sinaï. Souvent consécutifs à des châtiments infligés au peuple infidèle, ils sont autant de figures préparatoires au salut définitif qui aura lieu par le Christ. Le salut est alors indissociable de la promesse messianique. Les images s’en font largement l’écho.
Ce salut proposé en premier par Dieu doit faire l’objet d’une acceptation libre de l’homme pour être effectif. Pour l’homme marqué par les conséquences de la Chute, cette acceptation se fait au prix d’un combat de l’esprit. L’acceptation provoque la conversion (convertere : littéralement se retourner tout entier) par l’adhésion totale de l’homme au salut.