Pouvoir divin comme puissance divine

Thématique iconographique

Dieu est omnipotent, comme l’affirme le début du Credo, pilier du dogme et de la prière dans l’Occident médiéval.

L'exercice de la puissance divine prend plusieurs formes, dont la parole performative est une composante quasi-essentielle. Tout d'abord Dieu crée et ordonne le monde, lors de la création, puis lors du Jugement dernier, qui est un ré-ordonnancement du monde (Pouvoir créateur et Jugement divin). Dieu commande aux hommes par la parole, de manière directe ou par l'entremise de messagers : il formule des ordres, établit la loi, prononce des condamnations (Intervention divine). Sa puissance se manifeste aussi par des calamités, provoquant intentionnellement le désordre du monde pour châtier les hommes, par exemple dans l'épisode des plaies d’Égypte (Miracle).

L’Incarnation représente le paroxysme de l’action de Dieu dans le monde : par sa présence, ses miracles, son enseignement et son sacrifice (sur le pouvoir de la Croix qui en résulte, Pouvoir des reliques). Avec la Résurrection, Dieu triomphe du mal (Pouvoir salvateur).

La Pentecôte inaugure le temps de l’Église et avec lui celui de la médiation de la puissance divine par les saints (Pouvoir des saints). Les reliques des saints sont vénérées et les chrétiens y perçoivent la puissance de Dieu, bien que cette pratique ne repose sur aucun fondement biblique ; Augustin d’Hippone reconnaît lui-même ignorer d’où provient la puissance des tombeaux des saints, alors même que les âmes de ces derniers sont désormais auprès de Dieu (De cura pro mortuis gerenda 16, 20).


Rédaction

Marjolaine Massé / Direction scientifique : Sébastien Biay, Isabelle Marchesin


Pour citer la page

Collectif OMCI-INHA, Marjolaine Massé / Direction scientifique : Sébastien Biay, Isabelle Marchesin, « Pouvoir divin comme puissance divine » in Ontologie du christianisme médiéval en images, consulté le 29 mars 2024, https://omci.inha.fr/s/ocmi/item/35